Choisir et vivre le crâne rasé
Dans son livre « La Vénus se rebelle », Aurélie raconte comment le fait de s’être rasé le crâne l’a aidée à s’assumer et à être plus forte
Dans son livre « La Vénus se rebelle », Aurélie raconte comment le fait de s’être rasé le crâne l’a aidée à s’assumer et à être plus forte
Dans son livre « La Vénus se rebelle »*, Aurélie raconte comment le fait de s’être rasé le crâne l’a aidée à s’assumer et à être plus forte.
Alors qu’elle avait 28 ans et était en bonne santé, Aurélie s’est mise en tête de se tondre les cheveux qu’elle portait longs à ce moment. Pourquoi ? Par défi, c’est évident mais aussi pour se libérer de certaines injonctions esthétiques sociales, elle veut être celle qu’elle a envie d’être. Alors, qu’importe le qu’en-dira-t-on, elle se rase pendant les vacances, seule avec sa tondeuse devant son miroir. Elle se sent fraîche, libre mais pas vraiment belle, avec un nouveau visage à apprivoiser…
Puis, au fil des jours, elle se heurte à ses proches, ses collègues, les inconnus dans la rue…
Elle comprend que son geste ne laisse personne indifférent, que sa coupe évoque très souvent la maladie, le cancer ou alors un mal-être mental. De clichés en préjugés, elle réalise combien les cheveux ont un poids au niveau culturel et sociétal, les mythes liés aux cheveux longs… Pourtant, elle découvre des sensations physiques accrues, une proximité avec la nature qui l’entoure, un nouveau rapport avec le maquillage et les traits qui féminisent un visage. Elle se trouve belle à ses yeux, elle se découvre nouvelle, elle se sent décomplexée, elle gagne de la confiance en elle, elle est fière d’avoir été au bout de son envie. Elle se lance comme indépendante dans une activité professionnelle de conseillère et formatrice en créativité.
Quelques années plus tard, Aurélie a décidé de raconter son expérience personnelle pour témoigner des stéréotypes liés à la chevelure dans notre société mais aussi pour accompagner toutes celles qui, en raison d’un traitement médical ou pas, subissent les réflexions des autres à propos de leurs cheveux, leur corps, leur apparence. Elle veut affirmer son plaidoyer pour l’acceptation de chacun sans avoir à subir le regard et le jugement des autres. Et elle témoigne de la force que lui a apportée cette expérience. Une belle aventure de résilience féminine, à déguster pour faire face aux complexes.
*La Vénus se rebelle, Aurélie Marchi, éditions Leduc
C’est une fameuse bande de bonnes femmes que ce gang français. Elles ont entre 20 et 45 ans et ont vécu un cancer du sein avant 40 ans. Elles ont alors décidé de défiler dans la rue en robes de soirée et de cocktail et de clôturer par un lancer de perruques devant une foule ébahie. Leurs messages : il faut se faire dépister mais, si le cancer nous touche, on peut se sentir belle même sans cheveux.