Juillet 2023, par S. Audali

Avec les beaux jours et la période des vacances, les occasions de « prendre le soleil » ne manquent pas, et cela nous fait du bien. Néanmoins, il est aujourd’hui prouvé scientifiquement combien les rayons du soleil peuvent endommager la peau et constituent un facteur de risque important de cancers cutanés. Se protéger des rayons UV, c’est donc une obligation si on veut prendre soin de sa santé, d’autant plus chez les enfants ou les personnes fragilisées par l’âge ou la maladie.

 

Les + et les – du soleil

Bien entendu, il ne faut pas nier les bienfaits des radiations du soleil :

  • Le soleil, c’est notre source de lumière et de chaleur, il est indispensable à la vie sur terre !
  • Chez l’homme, il est aussi indispensable à la production naturelle de vitamine D, essentielle pour la santé.  Mais une exposition des bras par exemple de 30 min/jour maximum suffit dans la plupart des cas. Et en cas de carence en vitamine D, on peut compenser par un complément vitaminé à avaler.
  • Les rayons UV peuvent révéler un effet anti-inflammatoire, bénéfique en cas de psoriasis ou d’eczéma atopique par exemple.
  • La vue du soleil, du ciel bleu, le ressenti de sa chaleur sur le corps sont des boosteurs de bien-être, ils stimulent la production d’endorphines, des hormones Feel good.

MAIS

Le soleil émet trois types de lumière ultraviolette qui possèdent chacune une longueur d’ondes différente : les UVA, les UVB et les UVC. Seuls les UVA et les UVB parviennent jusqu’à nous, les UVC sont arrêtés par la couche d’ozone.

  • Les rayons UVB sont à l’origine d’un bronzage durable mais ils sont aussi responsables des coups de soleil et de certains cancers de la peau. Le brunissement de la peau dû à la formation de pigments (mélanine) est en fait un mécanisme de défense contre une brûlure plus importante. Il s’agit donc d’un signe que la peau est endommagée.
  • Les UVA sont tout aussi néfastes que les UVB à propos du risque de cancer et causent le vieillissement cutané prématuré ainsi que les rides. Ils sont plus faibles, mais pénètrent plus profondément dans la peau que les UVB. Ils provoquent un bronzage rapide et de courte durée.
  • Plus vous vous exposez aux rayons UV, plus vous courez de risques de développer différents types de cancer de la peau, dont le mélanome malin. Cette forme de cancer de la peau est la plus agressive. Si elle n’est pas reconnue et traitée à temps, elle peut rapidement former des métastases et avoir une issue fatale.
  • Ces dernières décennies, le nombre de cas de mélanome n’a cessé de croître, en particulier parmi les jeunes adultes. Si votre peau est d’un type sensible ou si vous avez eu des coups de soleil importants pendant l’enfance, vous courez un risque accru de cancer de la peau.

 

Les 3 règles d’or pour se protéger du soleil

1) La modération

Il est primordial de modérer son exposition au soleil, même en vacances ! Il s’agit de s’en protéger par tous les moyens (chapeau, parasol, protection écran total, ..) ou de le fuir durant les 6 heures dites « les plus chaudes » durant lesquelles les rayons sont les plus puissants ( N’oubliez pas qu’à l‘ heure d’été (GMT +2), à 14 heures, il est midi pour le soleil).

2) La méfiance

Même sous un parasol, on peut être soumis aux rayons UV qui réfléchissent sur le sable, le béton ou pire sur l’eau ! Donc, même à l’ombre, on se protège avec une crème solaire.
Attention aussi si vous êtes sous traitement ! Ils sont nombreux à avoir un effet photosensibilisant et, pour certains, il est totalement interdit de s’exposer aux UV ! N’hésitez pas à en parler avec votre soignant avant votre départ en vacances.

application_crème

3) La dose

Pas question de lésiner sur la quantité de produit solaire. Tout d’abord, on l’applique minimum 15 minutes avant l’exposition, puis toutes les deux heures, et juste après avoir nagé ou transpiré. Pour la dose, il faut compter une quinzaine de pulvérisations de spray ou une bonne dose dans la main, qui équivaut à 2 ml de produit par cm2 de peau. De toute façon, il vaut toujours mieux trop que trop peu.

 

Quelle protection ?

Outre le chapeau et les lunettes solaires pour protéger vos yeux, il est recommandé de se protéger avec un produit solaire dont la puissance sera adaptée à votre type de peau (ce qu’on appelle le phototype). Dans tous les cas, il devrait protéger des UVB ET des UVA.
Il existe 4 niveaux de protection solaire contre les UVB, selon le Facteur de Protection Solaire (ou « Sun Protector Factor » en anglais : SPF 50 + (très haute), SPF 50 à 30 (haute), SPF 25 à 15 (moyenne), SPF 6 à 10 (faible). Le SPF indique le niveau de protection solaire contre les UVB et non contre les UVA. Choisissez le SPF adéquat en fonction de la couleur de votre peau (plus elle est claire, plus le SPF doit être élevé) et aussi en fonction du besoin. Une crème de protection solaire doit également protéger des UVA. Pour apposer le logo UVA il faut obligatoirement une protection correspondant à 1/3 du SPF indiqué sur l'étiquetage.

Creme solaire

 

Attention aux fausses promesses !

Encore cette année, Test-Achats a publié les résultats de ses tests sur les produits solaires. Parmi les produits à protection élevée : Le produit Cien Love the Planet SPF 50 de Lidl ne respecte pas la protection indiquée sur l’emballage contre les UVB et devrait indiquer un SPF 30. Quant au Photoderm lait ultra SPF 50 + de Bioderma et au sunspray SPF 50 de Biosolis, ils ne répondent pas à la protection promise contre les UVA, qui doit être d’un tiers de celle indiquée contre les UVB. Par ailleurs, un autre produit de la marque Biosolis, le lait solaire kids SPF 50+, ne respecte pas la protection contre les UVA. Pour les spf 30, NAIF mineral sunscreen, le spray et la lotion Biosolis, et la lotion Clinique Minéral ne respectent pas la protection promise sur l’emballage.

 

Et la planète dans tout ça ?

On est de plus en plus conscients de l’impact des produits que nous utilisons sur l’environnement. Il est donc recommandé de choisir des produits dont l’emballage en plastique est recyclé ou recyclable. Et de ne pas abandonner ses flacons vides sur la plage ou dans une poubelle non protégée.
En ce qui concerne la composition des produits, il est intéressant de regarder quels filtres sont utilisés :  L’homosalate, filtre chimique reconnu comme perturbateur endocrinien, sera interdit dans les crèmes solaires à partir de janvier 2025. Un autre filtre chimique, l’octocrylène, pourrait se transformer en benzophénone, suspecté d’être un perturbateur endocrinien. On peut aussi rechercher sur les emballages les labels « Ocean friendly ou Ocean respect » par exemple.

 

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Sources :

https://www.test-achats.be/sante/sante-au-quotidien/produits-solaires/guide-dachat/guide-d-achat-creme-solaire

https://www.test-achats.be/sante/sante-au-quotidien/produits-solaires/news/trois-cremes-solaires-spf-50-tiennent-pas-leurs-promesses

https://www.cancer.be/pr-vention/soleil-et-uv/sauvez-votre-peau/protection-uv-tous-les-conseils


 

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