« Quand la mort éclaire la vie »
Dans ce livre lumineux, un philosophe, un moine, des neuroscientifiques et des psys se penchent sur la notion de la fin de vie. Et nous invitent à penser à la mort pour mieux profiter de la vie
Dans ce livre lumineux, un philosophe, un moine, des neuroscientifiques et des psys se penchent sur la notion de la fin de vie. Et nous invitent à penser à la mort pour mieux profiter de la vie
A l’automne 2022 paraissait le livre intitulé « quand la mort éclaire la vie », co-écrit par Christophe André, Christophe Fauré, Ilios Kotsou, Steven Laureys, Caroline Lesire, Charlotte Martial, et Matthieu Ricard, dont les éclairages sur la mort et sa préparation se croisent et se répondent. Ils y font aussi référence à des textes choisis – de Thich Nhat Hanh, Elisabeth Kübler-Ross, Paul Éluard, Delphine Horvilleur, Elisabeth Cobbs ou encore Margareta et l’ouvrage est illustré de photos de Matthieu Ricard.
S'il est une vertu attribuable à la maladie, c'est de contraindre les individus à ralentir, à se poser, à regarder ce qui se passe en eux et dans leurs pensées, dont l’idée de la mort, plus ou moins proche, plus ou moins redoutée, plus ou moins attendue.
Cependant, ce sont tous les individus, malades ou pas, qui vont être confrontés un jour à cette expérience qui fonde notre condition. Et on constate que, pour certains, cette certitude les incite à trouver du sens dans leur quotidien, à profiter pleinement de chaque instant, à vivre en accord avec leurs valeurs et à accomplir quelques rêves pour ne rien regretter.
Tel est le message développé dans ce livre, une invitation à mieux vivre, à se relier à l'essentiel et à profiter de chaque instant. Mourir est inéluctable, parfois trop tôt, parfois trop lentement, mais s’y préparer permet de vivre de manière plus apaisée.
« Respirer, marcher, parler, regarder : toutes ces choses ordinaires dont on ne s’aperçoit de la valeur que lorsqu’on a failli les perdre pour toujours devraient être considérées par chacun d’entre nous comme une chance. Et le réaliser pleinement passe paradoxalement par la réalisation que mourir est inéluctable, parfois imprévisible, mais que s’y préparer permet de vivre de manière plus apaisée. On ne devrait pas s’habituer à vivre. » explique Christophe André.
Connaissez-vous la métaphore du verre d'eau ? Lorsqu'on regarde un verre d'eau rempli d'eau, il est clair, limpide. Mais si l'on verse de la terre et que l'on remue avec un bâton, l'eau devient opaque; on ne voit plus au travers. Il suffit de poser le verre, d'attendre, et les particules en suspension se déposent peu à peu au fond du récipient. L'eau redevient claire. La terre ne disparaît pas, mais elle reste au fond. De la même façon, on a parfois l'impression que notre vie est sombre, opaque. Mais si l'on s'arrête et que l'on attend, les pensées et les tourments se déposent et révèlent la clarté naturelle de notre esprit. Cette clarté naturelle, qui est tout le temps présente, ne peut se révéler que si l'on se pose. |
Certaines personnes profiteront d’un « grand nettoyage d’hiver de la vie », en faisant le tri dans leur existence, leurs vêtements, objets, souvenirs et secrets, pour ne laisser que le meilleur de soi à ceux qui restent. D’autres l’apprivoiseront en la préparant tel un chef d’orchestre de leur grand départ pour que la mélodie du voyage soit la plus apaisante possible.
Une lecture enrichissante qui s’adresse à tous, parce que la mort nous concerne tous.
Quand la Mort éclaire la vie de Christophe André (Auteur), Christophe Fauré (Auteur), Steven Laureys (Auteur), Matthieu Ricard (Auteur), sous la direction de Caroline Desire et Ilios Kotsou, Ed L’iconoclaste, ISBN-10 2378803060