Avec ou sans soutif ?
Depuis quelques années, les femmes sont plus nombreuses à ne pas porter de soutien-gorge. Bonne ou mauvaise idée ?
Depuis quelques années, les femmes sont plus nombreuses à ne pas porter de soutien-gorge. Bonne ou mauvaise idée ?
Cela fait quelques années que le port du soutien-gorge est remis en question par certaines, arguant d’une nouvelle liberté ou de possibles effets néfastes… Qu’en est-il ?
La tendance « no bra » (pas de soutien) fait des émules de plus en plus nombreuses ces dernières années, et le télétravail imposé par le contexte sanitaire actuel n’a fait que l’accentuer. Beaucoup de femmes se seraient libérées du port du soutien-gorge et du maquillage lorsqu’elles ne sortent pas de chez elles, suivant ainsi une vague médiatique et influenceuse. Une récente enquête de l’Ifop (juillet 2020) a néanmoins permis de préciser que ce sont surtout les adolescentes et jeunes femmes, les femmes maigres et aux petits seins (bonnets A) ou encore portant des prothèses mammaires qui déclarent ne porter « jamais ou presque jamais » de soutien.
Leur première motivation est la recherche de confort : plus de soutien qui gratte, qui blesse, qui marque,…dont on voit les bretelles, ou qu’il convient d’assortir à sa culotte.
D’autres évoquent aussi un engagement féministe, avec une volonté de désexualiser la poitrine et les tétons féminins. Mais force est de constater que c’est l’effet inverse qui est fréquemment rencontré : 40% de ces femmes déclarent subir des regards masculins (et féminins !) concupiscents ou des remarques, parfois humoristiques, souvent grossières.
Leur motivation primaire est, c’est amusant, également le confort. Elles trouvent plus agréable de sentir leur poitrine contenue dans ses mouvements et dont les frottements irritants sur la peau du thorax sont limités. S’ajoute un argument esthétique : une poitrine fière est selon elles plus élégante qu’une poitrine affaissée ou mouvante sous les vêtements. Pour la pratique du sport, elles sont radicales, le port d’un soutien ou une brassière très contenante est obligatoire. Il permet d’éviter les irritations dues aux frottements (tétons, sous et sur les côtés des seins) et la gêne physique de leurs mouvements.
D’autre part, les dermatologues attirent l’attention sur le fait que l’âge (à partir de 30 ans) et le poids des seins favorisent leur ptôse (leur relâchement).