La psychologie et les neurosciences évoluent, de plus en plus focalisées sur le bien-être mental de tous. Les spécialistes et les chercheurs comprennent mieux les mécanismes qui interviennent dans le fait « d’avoir le moral » et proposent des méthodes ou actions à mettre en place pour favoriser la santé mentale du plus grand nombre.
Découvrons ci-dessous la signification précise de certains termes souvent utilisés à ce propos.

D. Léotard

Chill

Chill-chiller : de l’anglais familier, "to chill" qui signifie "se détendre". Être chill, c’est se montrer détendu, décontracté ; c’est vivre une situation agréable, où tout se déroule selon les attentes. Celle ou celui qui chille (prononcez <tchil>) s’adonne aux joies du farniente, du glandouillage, du lambinage. De préférence en société : chiller avec ses potes est du dernier chic. 

Hypnothérapie : technique d’utilisation de l’hypnose à des fins d’accompagnement thérapeutique.L'hypnose permet de placer le patient dans un état modifié de conscience (à mi-chemin entre sommeil et méditation), que l'hypnothérapeute sait amener grâce à diverses techniques (suggestion indirecte ou indirecte, dissociation, etc.). Le traitement du problème pour lequel consulte le patient peut ensuite se faire à l'aide, entre autres, de métaphores. Celles-ci se présentent sous la forme d'un conte qui permet de solutionner le problème en s'adressant à l'inconscient de façon imagée. Il peut aussi s'agir de phrases d'induction ou d'associations d'idées, le tout étant prononcé d'une voix douce et monocorde.  

Kiffer-kiff : de l’arabe amusement (كَيْف) : verbe familier français qui initialement désignait l’action de fumer du haschich ou cannabis, mais aussi le plaisir qui y est associé. Le sens a évolué et dans son acception actuelle, kiffer signifie simplement prendre beaucoup de plaisir, aimer, être fou de quelque chose ou de quelqu'un. Un kiff est alors une passion, un hobby, un plaisir particulier et personnel, ou simplement un moment de bonheur.

Méditation

Méditation : le terme méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale qui consiste en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d'en approfondir le sens), des émotions ou du corps. Dans une approche spirituelle, la méditation peut être un exercice, voire une voie de réalisation du Soi. Elle est aussi au cœur de nombreuses pratiques spirituelles ou religieuses comme celles du bouddhisme, de l'hindouisme, du jaïnisme, du sikhisme, du taoïsme, du yoga, de l'islam, du christianisme… ou encore de mouvements spirituels comme c’est le cas pour la méditation transcendantale. Cette pratique peut en effet chercher à produire une paix intérieure, la vacuité de l'esprit, des états de conscience modifiés, l'apaisement progressif du mental ou encore une simple relaxation. 

A l’époque actuelle, lorsqu’on parle de méditation, c’est le plus souvent pour faire référence à une technique particulière de méditation dite de pleine conscience (mindfulness en anglais), utilisée dans un cadre thérapeutique et/ou laïque. (cfr mindfulness) 

Mindfulness (pleine conscience) : la pleine conscience est une expression désignant une attitude d'attention, de présence et de conscience vigilante, qui peut être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.) ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc.). Il s’agit d’une notion indienne très ancienne, samma-sati en pali, samyak-smriti en sanskrit, à savoir l'« attention juste », déjà intégrée dans le Bouddhisme.
L’attention juste ou pleine conscience consiste à ramener son attention sur l'instant présent et à observer les sensations ou pensées tandis qu'elles apparaissent puis disparaissent : c’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne décide pas si c’est bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne cherche pas quelque chose de précis).
L’état de pleine conscience est recherché dans les rites Bouddhistes, certains yogas, certaines techniques de concentration… mais il est de nos jours fortement lié à un type de méditation, dite de pleine conscience et utilisé dans différentes formes de psychothérapies et d'interventions psychologiques. (cfr méditation)
La méditation de pleine conscience ne consiste pas à ne penser à rien, mais plutôt à réorienter son attention soit de façon ciblée, vers un ou plusieurs éléments du présent (sur ses sensations, sur sa respiration ou tout autre phénomène psychologique tel que la douleur, ou le bien-être), soit de façon non-ciblée, en ouvrant sa vigilance, et ses sens, à tous les éléments de l'instant présent, au fur et à mesure de leur entrée en scène (bruits, pensées, souvenirs, température ambiante, projets, sentiments, position du corps...).

Psychologie positive : étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions. Souvent associé à une « psychologie du bonheur », ce courant fondé dans les années 1960 par les psychologues Rogers et Maslow a pour but de s’intéresser aux potentialités de bien-être de l’humain plutôt qu’à ses dysfonctionnements. Aujourd’hui, de très nombreuses recherches scientifiques explorent et permettent de comprendre ce qu’est le bonheur, comment le mesurer, ce qui rend les individus heureux et leur permet de vivre leur bonheur mais aussi de proposer des méthodes visant à mieux vivre en société, à régler des conflits différemment, à être conscient de son bonheur...On pourrait dire qu’il s’agit d’une alternative pragmatique et basée sur les preuves à la spiritualité et la philosophie.

Résilience : vient du verbe latin resilio, ire, littéralement « sauter en arrière », d'où « rebondir, résister » (au choc, à la déformation). La résilience est, à l'origine, un terme utilisé en physique qui caractérise l'énergie absorbée par un matériau lors d'une déformation et donc, sa capacité à retrouver sa forme initiale.
Après John Bowlby, qui a introduit le terme dans ses écrits sur l'attachement, c'est le médecin psychiatre Boris Cyrulnik qui, à la fin des années 1990, médiatise en France le concept de résilience en psychologie. A partir de l'observation des survivants des camps de concentration, puis de divers groupes d'individus, dont les enfants des orphelinats roumains et les enfants boliviens de la rue, il évoque la résilience de certains individus comme leur capacité à continuer à vivre, recommencer à vivre après un choc traumatique sans altération notable de leur santé mentale.
Ce terme est aujourd’hui largement répandu dans de nombreux domaines et exprime le fait de « rebondir », de surmonter une altération de son environnement.

Curated Tags

Nos publications