Juin 2022 – par Sam Audali, journaliste scientifique

 

Qu’ils soient liés à une chimiothérapie antérieure ou pas, les problèmes de perte ou d’affaiblissement de la chevelure perturbent souvent les personnes, hommes et femmes, qui en souffrent.
Il existe cependant aujourd’hui différents types de solutions pour y pallier, des traitements médicamenteux aux techniques de camouflage.

 

Toutes sortes de causes

La perte de cheveux ou la dégradation de leur qualité avec le temps qui passe est largement liée à l’hérédité. Si vos parents et/ou grands-parents ont connu les mêmes problèmes, cela permet de vous rassurer quant à un problème de santé aigu qui en serait la cause…
On sait aussi que le dessus du crâne qui se dégarnit ou le recul de l’implantation des cheveux sont très souvent liés à une sensibilité aux hormones sexuelles, mâles mais aussi féminines à la ménopause par exemple. D’autre part, la perte ou l’affinement des cheveux peut avoir une cause plus spécifique, comme le diabète, une maladie auto-immune, des problèmes de thyroïde, la prise de certains médicaments (les chimiothérapies mais aussi des traitements contre l’épilepsie…) ou encore un stress important ou des carences. Sachez donc qu’on peut retrouver une chevelure très fournie après les effets d’une chimiothérapie passés et que l’on peut souffrir d’un affaiblissement de la chevelure même sans avoir subi une chimiothérapie !

 

Agir préventivement

Il existe un certain nombre de comportements qui favorisent la chute des cheveux et peuvent nettement accroître la probabilité de perte des cheveux. Et on peut réduire le risque de perdre ses cheveux en évitant les comportements suivants :

 

Fumer

Des études récentes permettent de conclure que la consommation de tabac peut entraîner une perte de cheveux accrue – surtout en cas de prédisposition génétique à la chute de cheveux androgénique. On ne connait pas encore les raisons exactes de ce processus. On présume toutefois que le fait de fumer pourrait avoir des influences négatives sur les hormones et qu’en particulier, les substances toxiques de la fumée du tabac endommagent les vaisseaux sanguins par lesquels les cheveux sont alimentés en nutriments importants.

 

Erreurs alimentaires

Sont particulièrement menacées les personnes qui ont une alimentation pauvre en protéines et absorbent quotidiennement moins de 1000 calories. Pour une croissance saine, les cheveux ont non seulement besoin de vitamines, mais aussi d’acides aminés et d’oligoéléments. Si certains de ces nutriments ne sont pas fournis en quantité suffisante, il est plus que probable qu’il en résultera une chute de cheveux. Cela a déjà été démontré scientifiquement, notamment dans le cas de la vitamine B6 et B7 et des oligoéléments comme le zinc et le fer. Les végétariens souffrent particulièrement de carence en fer, car cet oligoélément est contenu surtout dans la viande. Si une carence alimentaire est avérée, une cure spécifique (selon les cas en cystine, méthionine, arginine, Vit B , zinc, fer…) de plusieurs mois pourra favoriser la repousse de cheveux après un traitement par exemple.

 

Stress

Il aggrave ou même provoque la chute des cheveux, c’est aujourd’hui prouvé scientifiquement. Toutes les armes favorisant la gestion du stress chronique sont donc de nature à contribuer à la lutte contre la chute des cheveux.

 

Trucs et astuces

  • Il existe des épaississants à base de fibre de kératine, en poudre ou en spray, que l’on peut appliquer après le shampoing pour donner un effet volume.
  • Pour masquer une calvitie sur le haut ou l’arrière de la tête, misez sur la queue de cheval.
  • Si les tempes se dégarnissent, demandez une coupe courte avec des cheveux vers l’avant à votre coiffeur.
  • Pour éviter la boule à zéro, on peut adopter une coupe ultra-courte, très tendance.

 

Les traitements médicamenteux

Les traitements qui ont prouvé une efficacité sont le plus souvent prescrits par un médecin. Oubliez les shampoings qui promettent des merveilles et les lotions appliquées en friction locale disponibles en vente libre, ils ne servent malheureusement pas à grand-chose.

  • Les lotions

Elles sont destinées à un usage local sans rinçage et visent à stimuler la circulation sanguine au niveau des racines capillaires. Les molécules actives qu’elles contiennent sont le minoxidil, le finastéride ou le dutastéride. Il faut compter quelques semaines avant de voir un effet, qui sera souvent réversible à l’arrêt du traitement. Le dermatologue peut aussi envisager d’administrer ces molécules par voie orale.

Traitements-med-cheveux

 

  • Le traitement au plasma

Le PRP, ou plasma riche en plaquettes, est injecté dans le cuir chevelu afin de stimuler la croissance des follicules pileux. Il s’agit d’une technique, certes parfois douloureuse, qui présente une bonne efficacité.

 

  • Les injections de vitamines ou les LEDs (flashs lumineux), sont souvent conseillés en complément.

 

Les implants et la micro-pigmentation

Les implants ont plutôt du succès auprès des hommes qui voient leur calvitie progresser. Le principe est de retirer des cheveux encore existants, un à un, avec leur follicule (leur racine) et de les transplanter sur les zones sans cheveux. Au bout de quelques semaines, de nouveaux cheveux repousseront sur la zone traitée.

Implant-cheveux

 

La technique de la micro-pigmentation, une sorte de tatouage, consiste à pigmenter le cuir chevelu (la peau en dessous des cheveux) à l’aide d’une aiguille très fine et point par point. Ce traitement est donc permanent et donne l’illusion d’une chevelure plus dense (comme on peut le faire pour les sourcils par exemple).

 

Les prothèses capillaires

Ce qu’on appelle communément un postiche, à savoir des cheveux, synthétiques ou naturels, que l’on ajoute à ceux existants, peut être fixé de manière semi-permanente par un coiffeur spécialisé ou à l’aide de pinces à cheveux à manier soi-même. Le postiche doit être entretenu et réajusté toutes les 6 semaines environ par le spécialiste. On peut également envisager de placer des extensions, des mèches artificielles, parmi les cheveux naturels.

Perruque-cheveux

 

Une nouvelle technique, appelée Contactskin ou Dermaskin, consiste à appliquer sur le crâne dégarni une seconde peau, un film transparent sur lequel sont accrochés de vrais cheveux. Cette seconde peau est fixée pour 6 semaines environ, on peut se doucher, nager… avec. Le seul entretien consiste à soigner la vraie peau en-dessous de cette prothèse toutes les 6 semaines, puis à recoller la seconde peau dessus.

 

 

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